Une mission au Maroc qui présage de futures collaborations

Une mission au Maroc qui présage de futures collaborations

Dans un souci d’ouverture à l’international, à d’autres cultures, certains de nos étudiants ont la possibilité depuis quelques années d’effectuer un stage au Maroc, en particulier au Centre Al Manar, spécialisé dans l’éducation d’enfants en situation de handicap.

Les retours des stagiaires sont très positifs. Ils reviennent enrichis d’une expérience humaine et professionnelle. Le seul bémol est que ces stages ne donnent accès à aucune possibilité de financement, car, hors Europe et sans convention avec un établissement d’enseignement supérieur.
Un voyage prospectif a donc été mené pour rencontrer nos partenaires universitaires ainsi que divers sites professionnels.

L’accueil fut très chaleureux, Mme Lazrak, fondatrice et directrice du Center Al Manar[1] a organisé des rencontres avec divers établissements situés à Rabat, promouvant l’engagement récent dans le social du pays et nous faisons découvrir toute la richesse de la culture marocaine.

Nous avons pu visiter le CIAT, un établissement qui accueille, forme et insère des personnes en situation de handicap. L’établissement situé en périphérie de Rabat dispose d’un jardin et pépinière pédagogique, d’une cuisine visant la conservation de légumes et fruits, la fabrication de pâtisserie, d’un magasin de ventes et d’un restaurant ouvert au public.  De jeunes personnes en situation de handicap s’affairent dans ces divers espaces, accueillent les clients au restaurant et assurent le service. Si vous avez l’occasion d’y aller on vous recommande particulièrement leur tagine au poulet aux olives et citrons.

Nous avons également été reçus par l’association « Orient-occident » qui œuvre à l’accueil des migrants et réfugiés. L’établissement dispose d’espaces d’hébergement, mais aussi de formation, leur objectif étant la formation des personnes pour les insérer par le travail rapidement au sein de la cité. Un centre de loisirs pour enfants accueille pendant la période estivale autant les enfants de réfugiés que ceux du quartier environnant. Nous avons été frappés par le professionnalisme de l’encadrement, un souci constant du respect des droits des personnes, la recherche de leur promotion au travers d’activités artistiques, et de leur insertion grâce à divers dispositifs mis en œuvre (logement, accompagnement social, formation et insertion par le travail).

Notre périple nous a emmené à Tanger ; une de nos étudiantes souhaitant effectuer un stage dans un établissement dédié à l’addictologie. Là aussi nous avons été épatés par le lieu, sa conception architecturale, les services offerts et le professionnalisme des intervenants sociaux. Leurs missions vont de la prévention, la mise en place de traitement substitutif, l’accompagnement social et éducatif des personnes en favorisant un travail sur elles-mêmes par diverses activités d’expression, sans oublier des temps de formation en vue de leur insertion professionnelle. L’équipe est constituée de professionnelles du droit, du secteur social, d’intervenants divers (médecins, psychologues) mais également de pairs aidants dûment formés et très engagés dans les actions de prévention.

Deux organismes de formation nous ont ouvert leur porte et se sont montrés vivement intéressés par de futures collaborations :

  • La Faculté des Sciences de l’Education de Rabat qui développe un Master en éducation inclusive
    • Les enseignants sont prêts à accueillir nos stagiaires dans certains de leurs modules, mais aussi au sein d’un dispositif dédié à l’accueil d’étudiants étrangers proposant des temps de formation à la culture du Maroc, et des cours de langue.
    • Des échanges autour de la formation et de la recherche pourraient compléter le cadre de cette collaboration.
  • L’Institut National de l’Action Sociale à Tanger qui assure la formation de travailleurs sociaux dans le cadre d’un Bachelor.

Ces deux structures se sont montrées vivement intéressées par une coopération avec l’ESEIS ;

  • Au travers l’accueil d’étudiants,
  • Des échanges réciproques en formation et en stage,
  • Des échanges entre formateurs, et des collaborations à des activités de recherche.

Une formalisation de ces collaborations permettra dans le futur d’assurer des financements ERASMUS aux mobilités étudiantes au Maroc.

Des possibilités d’échange pourraient également voir le jour pour les formations infra-bac notamment pour des apprentis, en lien avec des établissements d’accueil et des centres de formation professionnelle, en particulier le Centre Al Manar qui est agrée pour la formation professionnelle des éducateurs.


Bref un séjour très intense, riche en découvertes. Nous avons particulièrement apprécié la façon avec laquelle ce pays développe des infrastructures sociales résolument soucieuses des droits humains.

De très belles rencontres sur le plan humain, des personnes toujours très accueillantes et ouvertes à des coopérations futures.

La commission internationale du 2 octobre dressera un bilan complet de ce séjour et permettra de dégager de grandes orientations en vue de coopérations futures.

Un grand merci à Mme Lazrak qui accueille nos stagiaires avec une grande attention et qui s’est montrée être pour nous un véritable Tour opérator du social au Maroc.

Roger NOUTCHA, Formateur et Responsable des activités à l’international
et Michèle SLAOUI, Directrice du Pôle Stratégie et Développement


[1] Mme Lazrak a développé le Centre Al Manar il y a 50 ans. C’était alors le premier établissement au Maroc accueillant des enfants en situation de handicap. Depuis, elle n’a fait que promouvoir l’action sociale dans ce pays en soutenant de nombreux projets. Dans la continuité du Centre Al Manar elle a également mis en place une première formation d’éducateur spécialisé et d’éducateurs de jeunes enfants. Elle forme aujourd’hui tous les auxiliaires de vie scolaire pour le Maroc mais aussi pour d’autres pays Africains.

Dernière mise à jour le 26 septembre 2024